Le jeu de cartes des valeurs comprend 54 cartes. Sur chaque carte sont inscrits au recto « le nom d’une valeur » et au verso une « citation » pour l’illustrer. Les 54 valeurs sont inspirées de la théorie des valeurs universelles de Schwartz (2006)[1].
Le jeu s’adresse :
Au grand public et à toute personne qui souhaite acquérir une meilleure connaissance d’elle-même ou de ses proches,
Le jeu s’utilise très facilement avec des enfants à partir de 7 ans.
Rappel sur la notion de “valeur”
La meilleure manière d’être heureux(se) est d’avoir une vie cohérente avec ses valeurs et c’est aussi la meilleure manière de vivre en bonne santé. Bien connaître ses valeurs et vivre en accord avec elles permet de s’épanouir et de se réaliser pleinement. Les valeurs sont entendues ici comme des principes directeurs qui gouvernent et orientent la vie des personnes et donnent sens à leurs actions et à leurs pensées. Les valeurs sont une composante essentielle des aspirations de chacun. Elles permettent de juger si une action est bonne ou utile.
Le jeu peut être utilisé en suivant différentes règles en fonction de l’objectif visé. Dans ce fascicule, nous nous concentrerons sur la règle du jeu principal. Mais vous pouvez tout aussi bien inventer vos propres règles, surtout dans le cadre d’un usage professionnel du jeu. Pour rappel, le jeu peut être utilisé pour améliorer la connaissance de soi des individus, pour les aider ensuite à prendre des décisions et à agir, notamment dans le cadre de leur orientation scolaire ou professionnelle. Il peut aussi être utilisé dans le cadre de formation en team building.
Des formations directement liées au jeu de cartes des valeurs seront bientôt dispensées par Orient’Action® pour apprendre à animer des ateliers sur les valeurs auprès de publics jeunes ou adultes dans le cadre de séminaire de formation ou de team building ou d’une activité de conseil en orientation, d’aide à la décision ou de connaissance de soi. Vous pouvez vous renseigner sur ces formations en nous adressant un email info@orientaction.com, en nous contactant par téléphone au 02.43.72.25.88* (*numéro national) ou via notre site www.orientaction-groupe.com
Le maître du jeu commence par expliquer au (à la) joueur(se) ce qu’est « une valeur ». Il lui indique également le temps de jeu qui est d’environ « 20/25 min », ainsi que l’objectif du jeu qui est « d’apprendre à mieux se connaître pour ensuite prendre des décisions qui amèneront encore plus de bien-être et d’épanouissement personnel dans sa vie ». Il ajoute que le jeu a été créé par « un docteur en psychologie ». Une fois que le(a) joueur(se) est prêt(e) et qu’il (elle) est d’accord pour commencer, la partie peut débuter.
Le maître du jeu prend le jeu de 54 cartes dans ses mains. Il bat le jeu. Puis il dispose 9 cartes (« nom des valeurs » visibles) devant le (la) joueur(se). Ce(te) dernier(ère) doit choisir parmi ces 9 cartes, « celles qui lui correspondent le plus ». Le(a) joueur(se) doit choisir les cartes qui « lui parlent », qui « font résonner » en lui (elle) des sentiments positifs », qui « pourraient orienter sa vie future ». Le(la) joueur(se)choisit le nombre de cartes qu’il (elle) souhaite parmi les 9 cartes. Il (elle) a le droit de les choisir toutes ou de n’en choisir aucune s’il (si elle) préfère. Les cartes qui ne sont pas choisies sont rejetées dans une pioche.
Le maître du jeu répète l’opération 6 fois (6X9=54) jusqu’à ce que le(la) joueur(se) ait en main toutes les cartes qui lui correspondent et que toutes les autres aient été rejetées dans la pioche. Le maître du jeu demande alors au (à la) joueur(se)de choisir seulement 5 cartes parmi toutes celles qu’il (elle) a retenues. Ce sont les 5 valeurs qui sont les plus importantes à ses yeux, ces « valeurs directrices », celles qui vont « orienter sa vie » dans le futur. Le (la) joueur (se) choisit les 5 cartes puis les pose sur la table. Il (elle) peut en choisir moins s’il (si elle) le souhaite. Les autres cartes sont rejetées dans une pioche. Pour réaliser son choix, le (la) joueur(se) doit « prendre son temps ». Rien ne presse.
Variante : pour encore mieux valider le choix du (de la) joueur(se), on peut ajouter une « séquence de rattrapage ». Dans ce cas, le maître du jeu prend les cartes de la pioche et les dispose devant le(a) joueur(se) avec le nom de la valeur visible. Il propose au (à la) joueur(se) de reprendre des cartes de valeurs qu’il (elle) a rejetées auparavant dans la pioche s’il (si elle) le souhaite.
Dans une deuxième phase du jeu, le maître du jeu va approfondir avec le(a) joueur(se) sa réflexion. Il va notamment l’aider à valider ses choix et l’ordre choisi (cet ordre est très important notamment dans le cadre d’une prise de décision). Le maître du jeu pose alors des questions ouvertes au (à la) joueur(se) ou sous forme de dilemme. Prenons l’exemple d’un(e) joueur(se) ayant choisi parmi ses 5 valeurs directrices « la liberté » et voyons maintenant quelles questions le maître du jeu va lui poser de façon à lui permettre de valider son choix.
Je vois que tu as choisi « la liberté » comme valeur directrice n°1. C’est donc la plus importante à tes yeux ?
Ensuite, afin de vérifier la nature du classement réalisé, le maître du jeu va poser de nouvelles questions. Prenons l’exemple d’un(e) joueur(se) ayant choisi parmi ses 5 valeurs directrices « la liberté » (1), le « succès » (2) et « l’intelligence » (3) et voyons quelles questions le maître du jeu va poser.
Avec des enfants, il faudra bien sûr veiller à adapter son niveau de langage et la nature des exemples choisis. Mais l’expérience montre que cela fonctionne très bien. Ne vous torturez pas sur la nature des questions que vous posez. Il est évident qu’un coach expérimenté saura poser bien plus de questions qu’un(e) novice qui utilise le jeu dans le cadre du loisir. Ce n’est pas très important. Ce qui compte, c’est de faire réfléchir la personne sur elle-même pour qu’elle puisse mieux se connaître et ainsi améliorer sa confiance en soi et ses prises de décisions.
Pour ancrer les résultats et faire en sorte que le jeu puisse avoir des effets bénéfiques durables sur le(a) joueur(se), le maître du jeu propose au (à la) joueur(se) de prendre en photo avec son smartphone les cartes choisies et classées par ordre d’importance. Pour les enfants, on peut prendre la photo et l’imprimer ou l’envoyer à leurs parents. L’avantage du smartphone est que le(a) joueur(se) peut regarder régulièrement ses valeurs pour se rappeler ce qu’elles sont et ainsi pouvoir se référer à ses principes directeurs pour prendre des décisions et passer à l’action.
Le maître du jeu pose ensuite au joueur des questions. Reprenons l’exemple précédent avec « la liberté », « le succès » et « l’intelligence ».
Les actions peuvent être notées sur un carnet ou simplement mémorisées.
Le maître du jeu peut ensuite indiquer au (à la) joueur(se) des exercices à faire pour approfondir encore plus l’ancrage du travail réalisé :
Reprenons l’exemple précédent avec « la liberté », « le succès » et « l’intelligence ». Admettons que plusieurs jours après avoir réalisé le jeu, le(a) joueur(se) se trouve confronté(e) à un dilemme. On lui propose de gagner une grosse somme d’argent mais contre cette somme d’argent, il (elle) doit réaliser un travail long et difficile avec des contraintes très fortes pendant plusieurs mois qui vont réduire de façon très importante son sentiment de liberté. Doit-il (elle) accepter ou refuser ce travail sachant que cela pourrait être une étape cruciale pour qu’il (elle) obtienne enfin le succès dont il (elle) rêve ?
Si le(a) joueur(se) a placé « la liberté » en premier et s’il (si elle) veut vivre conformément à ses valeurs, il (elle) doit REFUSER ce travail car en restreignant « sa liberté » durant une trop longue période, il (elle) risque de souffrir de ne pas avoir une vie en cohérence avec ses valeurs, ce qui aura des conséquences néfastes sur son bien-être et sa santé. Il (elle) peut éventuellement accepter mais chercher à négocier avec son futur employeur (ou client) une marge de liberté plus importante de façon à pouvoir « respirer » et retrouver « des moments de liberté en accord avec ses valeurs profondes ».
Si le(a) joueur(se) a sélectionné « le succès » en premier devant « la liberté » et « l’intelligence », il (elle) doit ACCEPTER, car il (elle) sait qu’il (elle) est prêt(e) à faire de durs sacrifices pour réussir dans la vie. Il (elle) peut renoncer au moins temporairement à une grande part de sa liberté et même réaliser un travail peu stimulant pour son intelligence car il (elle) a un objectif suprême : le succès. C’est un peu comme un(e) alpiniste qui accepte de vivre dans des conditions difficiles pendant plusieurs semaines pour atteindre le sommet de l’Everest. Il (elle) sait que c’est un sacrifice à faire pour réaliser son rêve.
N’oubliez pas cette citation de Milan Kundera : « Le sens de la vie c'est justement de s'amuser avec la vie. »
Et pour mémoire, si vous voulez vous former à l’accompagnement personnel ou professionnel, vous pouvez nous contacter sur info@orientaction.com, par téléphone 02.43.72.25.88* (*numéro national) ou via notre site internet www.orientaction-groupe.com.
[1] Shalom Schwartz, Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications, traduction Béatrice Hammer et Monique Wach, Revue française de sociologie, Ed Ophrys, 2006/4 - Volume 47, pages 929 à 968.